Carnet de voyage :
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Pierre Simon Ancienne figure de nombreux clubs de rugby auvergnat,
Pierre Simon a posé ses valises il y a quelques temps au Togo pour prendre en charge une équipe de rugby locale…Une expérience incroyable !
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Bonjour Pierre pouvez-vous vous présenter ?
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Je m’appelle Pierre Simon je suis né au Cheix sur Morge, j’ai commencé le rugby à l’âge de 12 ans au Sporting Club Aiguepersois en 1968, le club était dirigé par Gérard Boche conseillé général à l’époque puis plus tard maire d’Aigueperse.
Quel était le niveau du club ?
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Le club évoluait en division d’honneur ; les stars de l’époque s’appelaient entre autres Daniel Roumier, Alain Albert, Guy Coulangeon, Kiki Oléon …
L'équipe des cadets d'Aigueperse 1970
L’entraineur des jeunes était Charles Delmas dit « Charlot ». C’était une très bonne équipe cadette qui a rivalisé avec les meilleures équipes de la région. J’eus l’honneur d’être le premier cadet puis junior Aiguepersois à être sélectionné en équipe d’Auvergne. Ces sélections me donnèrent le gout de la transmission du savoir rugbystique. C’est sous la coupe de Jacques Baudy le conseiller technique régional que ma passion pour l’entrainement a commencé.
C’était le début de votre carrière… Et par la suite ?
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En 1973, dés ma première année junior, j’intégrais l’équipe 1 du SC Aiguepersois. Parallèlement je transmettais mes fraiches connaissances à l’équipe minime du club. En 1974, le STADE CLERMONTOIS me recrutait dans son équipe Junior entrainée par Claude Baudy le fils de Jacques. Une belle saison avec un capitaine de légende Hervé Militon qui défendit brillamment plus tard les couleurs de Cournon et de Riom. En 1975, je signais au STADE AURILLACOIS, j’étais alors junior 3e année. Je fis un match en première contre Montauban, mais mon premier emploi en tant qu’éducateur stagiaire ne me permettait pas de suivre tous les entrainements et je ne pus terminer la saison. Ma carrière de rugbyman aurait pu s’arrêter la, mon travail me prenait mes weekends et mes soirées, il ne m’était plus possible de pratiquer le rugby.
Vous vous êtes donc tournés vers le métier d’éducateur ?
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Une formation de moniteur éducateur me redonna la possibilité de renouer avec mon sport favori. Au Cheix sur Morge. Jean Clérard le facteur du village devenu président du club m’a demandé de jouer dans l’équipe. Le Cheix évoluait alors en 3 ème série, les copains d’enfance Thierry Desffarges, Daniel Brousse ou encore les anciens comme Yves Ligier et le gros Delmas me convainquirent d’accepter de tenter l’aventure. J’avoue que je ne regrette pas d’avoir vécu avec eux deux belles saisons de rugby, avec à la clé une qualification pour les phases finales du championnat de France. Parallèlement, j’entrainais l’école de rugby du Cheix. Il n’y avait qu’une seule fille dans le club, mais elle brillait au milieu des garçons. Je suis fière d’avoir passé ses premiers ballons à Annick Hayraud devenue par la suite une star du rugby féminin et qui est maintenant l’actuelle manageuse du XV de France.
En 1978, armé de mon diplôme de moniteur éducateur, je trouvai du travail dans le Tarn ou j’ai signé à l’Olympique des Monts de Lacaune. Après une saison, j’étais recruté par LE SPORTING CLUB MAZAMETAIN qui évoluait en 1ère division. J’intégrais le club en cours de saison, malgré ma signature tardive et sans être bien en règle au niveau de la licence, j’ai joué en première à plusieurs reprises.
Et là, c’est le grand départ ?
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Tout à fait. En 1980, Je fis une pause avec le rugby pour découvrir l’Afrique à la manière des routards. Ce fut un long périple aventurier à travers le Sahara et l’Afrique de l’Ouest. Cette période de ma vie me rendit à jamais amoureux de ce continent. 1982, ce fut le retour en Auvergne, pour suivre une formation d’éducateur spécialisé à L’EPIRES à Clermont Ferrand. Je signais au RC RIOM alors en deuxième division. De très belles années avec des gens inoubliables comme Ali Julien, François Dassaud … et d’autres stars du rugby riomois comme Raymond Gomez, Roland Cazassus, Didier Taragnat. Un seul regret ne pas avoir pu jouer avec Vivi Manière.
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Le retour aux sources vous emmènera à prendre les rênes d’une équipe ?
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On me confia l’entrainement de l’équipe cadet de Riom aux côtés de Jean Luc Pinguet. Notre récompense fut les qualifications pendant 3 années consécutives de nos équipes en championnat de France. Nous eûmes le plaisir et la joie de voir 2 de nos éléments sélectionnés en équipe de France cadets : Christophe Coudert qui défendit plus tard les couleurs du Creusot et Bruno Faure qui joua par la suite en première à Montferrand. J’obtenais un 3e degré d’entraineur fédéral, le top à l’époque, et avec Jean Luc Pinguet nous choisîmes d’aller exercer nos talents au RC GERZAT. De très bons joueurs de Riom nous suivirent. La saison fut remarquable mais la sortie fut rapide nous fûmes éliminés en 16 e de finale du championnat de France aux portes de la fédérale 3.
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Et après cela ?
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Nanti d’un diplôme d’Educateur spécialisé, je trouvais du travail dans le Sud Est de la France ou j’entrainais le RUGBY CLUB de DIGNE et plus tard le CLUB OLYMPIQUE SISTERONNAIS, là encore d’excellents joueurs Riomois comme Hassan Mahi et Rachid Julien vinrent me rejoindre.
Et vous avez fini par répondre à l’appel de votre continent adoptif !
Oui, l’appel de l’Afrique était trop fort et je me suis expatrié d’abord au Benin puis au Mali et maintenant au Togo ou j’entraine le CLUB BRIGHT STARS OVALIE. Le club est plein de talents, l’engagement et les qualités techniques dont font preuve nos jeunes joueurs sont très encourageants. Certes, il nous faut travailler sans filet car personne ici n’a les moyens de se payer une assurance.
Quel type de rugby pratiquez-vous ?
Autant vous dire que nous pratiquons un rugby d’évitement mais ne vous y trompez pas, ces jeunes savent plaquer et percuter à bon escient. Nos U16 et U18 font plaisir à voir et dominent l’ensemble des équipes togolaises. Il est important de marquer l’histoire sportive de ces joueurs en allant nous frotter à d’autres formations du continent. Nous sommes invités en avril 2020 à un tournoi international à Abidjan en Cote d’ Ivoire le Trifas.
Vous avez besoin de soutien, les financements sont dures à acquérir en Afrique ?
Oui, comme beaucoup d’associations, nous n’avons pas les moyens de nous payer le déplacement et l’assurance obligatoire pour participer. C’est pourquoi, nous lançerons un Crowfunding sur Ulule, dont voici le lien : https://www.ulule.com/bright-stars-ovalie/
Chers amis du rugby du monde entier nous comptons sur vous pour faire un don et permettre à ses jeunes togolais de réaliser leur rêve, soyez notre bonne étoile, ensemble nous allons réussir cette collecte. Soyez certain que le rugby africain vous le rendra. Nous cherchons également des volontaires désireux de vivre une expérience rugbystique africaine de courte ou de longue durée pour entrainer nos jeunes.
Contactez-nous : starsovalie@gmail.com LE TOGO VOUS ATTEND !
